Je me rappelle encore le jour où nous t'avons commandée chez le concessionnaire, à l'automne 1994. Bien que nous venions d'essayer ta rivale, la jeune et jolie Twingo, c'est toi que Maman a choisie. Lorsqu’il a fallu décider de ta couleur, j'ai insisté pour que tu sois de ce rouge chatoyant qui t'allait si bien. Je ne l’ai jamais regretté. Et puisque aujourd'hui il nous faut te dire adieu, il me semble important de nous rappeler de ta belle et longue vie parmi nous.
Durant pratiquement vingt ans tu as fidèlement servi notre famille. Maman d'abord, puis Florence, puis moi, ensuite Tonton et enfin Cécile. Si Maman t'as toujours bichonnée (c'est bien normal après tout, tu étais neuve !) Flo et moi t'en avons fait voir de toutes les couleurs. Je ne connaîtrais sans doute jamais toutes les aventures que tu as vécues avec elle (même si les faits sont aujourd'hui prescrits) mais je repense avec émotion à nos années ensemble, lorsque nous allions travailler en écoutant du Pink sur le poste Radio-Cassette dont tu étais pourvue.
Tu es la première que j’aie jamais conduite, lorsque j’avais 13 ans et que Flo m’a donné ma première leçon dans la zone industrielle du Vintué. Tu es celle qui m’a emmenée aux épreuves du bac, et aussi à la découverte des résultats.
Je me rappelle lorsque, il y 10 ans quasiment jour pour jour, malgré un pot d’échappement percé, tu m’as tout de même emmenée au mariage de ma sœur, toute fière avec ton petit nœud blanc sur l’antenne.
Je me rappelle le jour où, sur l'A10 en allant voir Flo à Massy, j'ai von ton compteur passer la barre symbolique des 100 000 kilomètres.
Jamais tu n’as failli. Jamais aucune panne n’a eu raison de ton courage et de ta dévotion. Tu avais une reprise dans les côtes qu’aujourd’hui encore, je n’ai jamais retrouvée. Alors certes, tu n’avais ni climatisation, ni prise allume cigare, mais qu’importe, c’était aussi ça, ton charme si particulier.
Et lorsque j’ai eu la folie de te préférer un modèle plus récent, tu as gardé courage, et tu as fidèlement servi Tonton qui t’a offert un nouveau volant et une sono à faire pâlir de jalousie des voitures bien plus jeunes…
Puis c’est Cécile qui a eu le privilège de te mener dans tes dernières aventures. Je suis d'ailleurs heureuse d'avoir pu, lorsque je lui ai rendu visite, te conduire une dernière fois.
Mais hélas, aujourd'hui, ton beau voyage doit prendre fin...
Super, ça oui, tu l’étais, parée de ta cape rouge, comme les plus grands héros.
5, c’est le nombre de membres de notre famille que tu as servis fidèlement
Saga pour ta vie, si riche et si longue, surtout pour une adorable petite voiture comme toi.
Titine, En ce jour, je tiens à te dire que ce fut un honneur et un privilège d’avoir pu un jour t’appeler MA voiture.
Puisses tu à jamais faire ronronner ton moteur dans le paradis automobile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire